Le secteur des parapharmacies poursuit sa restructuration, un processus entamé depuis une vingtaine d’années déjà et que la crise sanitaire a accéléré au cours des derniers mois. Le groupe Parashop (58 magasins sous enseigne Parashop et Tanguy Parapharmacie) change à nouveau d’actionnaire. Repris en 2018 par le groupe familial Thalgo, Parashop a été placé en redressement judiciaire au début du déconfinement. Et ce malgré les efforts importants de Thalgo pour tenter de redonner un nouveau souffle à l’enseigne, qui avait accumulé une dette de 54 M€ pour un chiffre d’affaires annuel de 86 M€ en 2019 (contre 125 M€ en 2014) et une perte de 11,6 M€. Un plan de relance avait été récemment annoncé, avec la création d’un nouveau concept de point de vente, présenté en mars dernier et mettant l’accent sur le conseil en magasin. Un pari qui semblait déjà risqué, à l’heure où le marché de la parapharmacie se polarise de plus en plus fortement entre le circuit officinal, la GMS et la vente en ligne. Face à cette redistribution des cartes, le circuit des parapharmacies, présentées à l’origine comme les pure-players du secteur, a vu ses parts de marché se réduire. La plupart des enseignes historiques comme Paraland-Beautéland et Euro Santé Beauté ont d’ailleurs disparu.

L’entrée de Medi-Live dans le retail et la vente en ligne

Annoncé fin septembre, le rachat du groupe Parashop par Medi-Live soulage les quelque 230 salariés dont l’emploi est sauvegardé. Le grossiste a, en effet, présenté l’offre de reprise la mieux disante sur les plans financier et social, s’engageant à garder les sièges sociaux des deux enseignes (Paris pour Parashop et Annemasse pour Tanguy Parapharmacie), 41 points de vente ainsi que le site marchand de Parashop, géré par la société PMD. Le repreneur a d’ores et déjà annoncé la réouverture prochaine du site de vente en ligne.

Créée en 2012, Medi-Live exerce une activité de grossiste en Ile-de-France, auprès d’un peu plus de 200 pharmacies d’officine. La société est présidée par Djamel Zemmar, qui dirige aussi Next Med ainsi qu’Aredis et RBP Pharma, deux sociétés de distribution propriétés de la famille Barret. Cette dernière dirige le laboratoire de phytothérapie et d’aromathérapie Iphym.