Publié le 20 mai dernier par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le Baromètre du commerce de marchandises affiche un indice de 87,6 pour le 1^er semestre 2020, très loin de la valeur de référence (100). Valeur de référence qui permet de savoir si la croissance enregistrée est conforme à la tendance des semestres précédents. Sans surprise, ce décrochage des échanges mondiaux de marchandises résulte de l’épidémie de coronavirus qui frappe la planète. Selon les analystes de l’OMC, la crise du Covid-19 pourrait entraîner, selon la durée de la pandémie et l’efficacité des réponses politiques, une baisse du commerce mondial de marchandises de 13 % à 32 % en 2020.

L’automobile durement frappée

Le Baromètre du commerce de marchandises regroupe différents indices sectoriels. Pour le 1^er semestre 2020, si tous sont dans le rouge, ils ne sont pas affectés dans les mêmes proportions. L’indice de la production automobile avec ses 79,7 points est le plus dégradé en raison de l’effondrement de la production et des ventes dans les principales économies. Également en forte baisse l’indice prospectif des commandes à l’exportation (83,3 points) et l’indice du transport par containers et du fret aérien (88,5 points) « suggèrent que la faiblesse du commerce persistera à court terme (…) et reflètent la faiblesse de la demande de biens échangés ainsi que les contraintes du côté de l’offre résultant des efforts de suppression du Covid-19 », précisent les analystes de l’OMC. Seuls les indices de production des composants électroniques (94 points) et des matières premières agricoles (95,7 points) restent faiblement touchés.