La part du ferroviaire dans le transport de marchandises n’a cessé de baisser en France au cours des dernières décennies. Tombée à 9 %, elle est particulièrement basse en comparaison d’autres pays européens comme la Suisse, l’Allemagne ou l’Autriche, par exemple. Partant du constat que les plans de relance et la libéralisation du fret ferroviaire n’ont pas permis de changer les choses et que les passagers restent prioritaires par rapport aux marchandises, les acteurs du secteur ont décidé de s’associer pour faire entendre leur voix. La coalition 4F pour « fret ferroviaire du futur » aura pour objectif de défendre les intérêts de la profession avec, en tête, l’idée de doubler la part du rail dans le transport de marchandises d’ici 2030.

Cette stratégie s’inscrit dans la continuité de la Loi d’orientation des mobilités qui prévoit de définir un nouveau plan de développement du fret ferroviaire et du transport modal. Les membres de 4F veulent s’assurer que, contrairement aux plans précédents, celui-ci aura un impact réel sur l’activité. Cité par L’Antenne, Franck Tufferau, délégué général de l’Association française du rail, déclarait ainsi que « le secteur a des idées, et il est très motivé pour ne pas subir un plan comme tous les ministres ont sorti des plans qui n’ont jamais rien donné ». 4F souhaite notamment l’appui du gouvernement pour convaincre les chargeurs d’utiliser le rail plutôt que la route.

Ils s’inspirent notamment de l’alliance européenne d’exploitants, Rail Freight Forward, qui veut doubler la part du fret ferroviaire en Europe pour atteindre 30 % en 2030.