Selon la Dares, le volume des heures supplémentaires effectuées par les salariés français est passé de 5,2 h au 3 trimestre 2002 à 10,6 h au 3 trimestre 2018.
Depuis le 1er janvier 2019, dans une certaine limite, les salariés français peuvent réaliser des heures supplémentaires sans payer de charges sociales, ni d’impôts sur le revenu. Une mesure adoptée en urgence par le gouvernement en réponse au mouvement des « Gilets jaunes » et qui nous amène à nous intéresser à l’importance de cette pratique salariale en France. Zoom sur quelques chiffres-clés tirés de la dernière étude de la Dares portant sur le sujet.
Les petites entreprises en première ligne
D’un point de vue global, le volume d’heures supplémentaires réalisé, en moyenne, par les salariés des entreprises de plus de 10 employés était, au 3e trimestre 2018, de 10,6 h. Si on le compare au chiffre enregistré au cours du même trimestre de l’année 2002, on observe plus qu’un doublement (5,2 h). Une progression fortement corrélée à la taille de l’entreprise. Ainsi, alors que les grandes structures (+500 salariés) ont vu le nombre d’heures supplémentaires passer entre 2002 et 2018, sur le même trimestre de référence, de 2,4 h à 4,5 h, les plus petites ont connu une hausse plus marquée : de 7,6 h à 19,7 h pour les entreprises employant de 20 à 49 salariés et de 8,3 h à 22,9 h pour celles comptant de 10 à 19 salariés.
L’importance du secteur
Et la taille n’est pas le seul critère ayant une influence sur le recours aux heures supplémentaires dans les entreprises françaises. Le secteur compte également beaucoup. Ainsi, alors qu’au 3e trimestre 2018, dans les entreprises de la finance et des assurances, le nombre moyen d’heures supplémentaire n’était que de 1,5 h, il atteignait 17,6 h dans le transport, 19,2 h dans la construction et 24,3 h dans le secteur de l’hébergement et de la restauration.