Après avoir enregistré une baisse de 5,9 % lors des trois premiers mois de l’année, le PIB recule de 13,8 % au deuxième trimestre. Une baisse inédite.
Les deux premières semaines de confinement avaient déjà provoqué une chute de 5,9 % du PIB du premier trimestre, les six dernières ont, quant à elles, entraîné une chute de 13,8 % du PIB du trimestre suivant, rapporte l’Insee dans son dernier bulletin d’informations rapides de l’Insee. Une baisse aussi forte est inédite depuis que l’Insee mesure l’évolution du PIB, c’est-à-dire depuis 1949. Même la mise à l’arrêt de l’économie française provoquée par les évènements de mai 1968 n’avait produit qu’un repli de 5,3 % du PIB trimestriel. C’est dire la violence de la crise économique née de la pandémie mondiale de Covid-19.
La consommation intérieure en forte baisse
Sans surprise, les six semaines de confinement ont pesé lourd sur la consommation des ménages qui s’affiche en recul de 11,5 % au cours du deuxième trimestre (-5,8 % au premier trimestre). « Les dépenses de consommation des administrations publiques diminuent également (-10,3 % après -3,3 %). Au total, la demande intérieure finale hors stocks diminue fortement : elle contribue pour -12,2 points à l’évolution du PIB », précise l’Insee.
Du côté du commerce extérieur, là aussi les indices sont dans le rouge : -25 % pour les exportations et -16,4 % pour les importations. Au final, le commerce extérieur, à son tour, contribue négativement à l’évolution trimestriel du PIB (-2,5 %) alors qu’au trimestre précédent, avec un solde de +0,5 %, il avait permis de légèrement amortir le repli du PIB.
Et après ?
Un redressement significatif est attendu pour les troisième et quatrième trimestres. Sur l’ensemble de 2020, l’Insee table sur une baisse de 9 % du PIB. De son côté, le gouvernement mise sur un recul de 11 %, même si dans une récente interview, Bruno Le Maire, le ministre français de l’Économie, des Finances et de la Relance, n’excluait pas que la baisse soit inférieure à cette prévision.