Un simulateur récemment mis en ligne par l’Université de Cambridge permet d’estimer la quantité d’électricité nécessaire pour produire des Bitcoins.
L’écologie est au cœur des préoccupations de plus en plus de monde. Les résultats réalisés par les partis défenseurs de la cause environnementale aux dernières élections européennes en sont une bonne illustration. Dans ce contexte, la mise en ligne, par l’Université de Cambridge, d’un simulateur destiné à calculer la consommation électrique nécessaire à la seule production (minage) de la cryptomonnaie Bitcoin prend une saveur particulière.
Des millions d’ordinateurs mobilisés
Pour rappel, les cryptomonnaies, comme le célèbre Bitcoin, ne sont pas régulées par des banques centrales. Leur administration est assurée directement par certains utilisateurs. Concrètement, ces personnes mettent à disposition la puissance de calcul de leurs équipements informatiques. Cette puissance de calcul est alors utilisée pour réaliser les opérations de validation des transactions qui garantissent « l’inviolabilité » de la blockchain sur laquelle s’appuie la monnaie électronique. En contrepartie, ces « mineurs » (c’est ainsi qu’ils sont appelés) se voient attribuer des unités monétaires, créées pour l’occasion. Ces opérations de minage nécessitent que soit réalisée une masse de calcul considérable. Il faut ainsi mobiliser nombre d’ordinateurs qui consomment une certaine quantité d’électricité.
Un besoin électrique comparable à celui de l’Autriche
Le simulateur créé par Cambridge permet d’estimer, en temps réel, la consommation électrique de ce parc de machines dédiées au minage. Au moment où cet article a été rédigé elle correspondait à 63,67 TWh en consommation annualisée. À titre de comparaison, cela représente 0,29 % de la consommation annuelle mondiale d’électricité, 1/7e de la consommation électrique française, l’équivalent de celle d’un pays comme la Tchéquie (62,34 TWh par an) ou de l’Autriche (64,60 TWh par an) ou encore de quoi satisfaire les besoins électriques de l’Université de Cambridge pendant 362 ans.