Voilà quelques temps que nous n’avons pas entendu parler d’affaires, plus ou moins retentissantes, concernant cette fraude qui met en jeu des montants parfois gigantesques. Cependant, il n’y a pas que les sociétés du CAC 40 qui sont concernées. De plus en plus, les détournements sont beaucoup plus faibles, car les cibles sont désormais des PME et TPE.
Qu’est-ce que c’est ?
D’abord, il faut rappeler qu’il s’agit d’une escroquerie. Une pression est faite sur l’un des salariés de réaliser un virement, en urgence et souvent sur un compte étranger, pour mener à bien une opération jusqu’alors secrète. L’escroc se fait passer pour le dirigeant et contacte un salarié pas du tout choisi au hasard.
En effet, il aura mené des recherches poussées et collecté beaucoup d’informations pour contacter la personne idéale, qui est habilitée à faire des virements, à un moment où le « vrai » dirigeant n’est pas joignable.
Il demandera avec insistance le virement, par exemple en valorisant le dupe, en lui indiquant qu’il est le seul capable de remplir cette mission de confiance en toute discrétion et sera largement récompensé lorsque l’opération sera connue de tous.
Evidemment, ce virement confidentiel se fera en dehors des procédures habituelles de signature, dicté par l’urgence de la soi-disant situation.
Cependant, lorsque les faits seront découverts, il sera bien souvent trop tard et les TPE peuvent très bien ne pas s’en relever et devoir arrêter leur activité.
Que faire pour prévenir la fraude ?
Il faut savoir déceler certaines alertes, par exemple :
- l’email du « président » n’est pas celui habituel,
- Il ne faut parler de l’opération à personne, même au supérieur.
Quelles sont les bonnes pratiques ?
Il est conseillé de demander plus d’informations au mystérieux président et lui écrire sur son mail professionnel.
Enfin, il faut mettre en place des procédures de validation de paiement, par exemple avec une double signature, obligatoirement donnée par le dirigeant, avec un mot de passe ou un code envoyé sur son téléphone portable au-delà d’un certain montant.
Que faire quand la fraude est avérée ?
Il existe un office central de répression de la grande délinquance financière (OCRGDF). Selon lui, il faut déposer plainte en donnant un maximum de preuves et demander à la banque le blocage de la transaction.