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HCR dans les zones rurales : l’Umih donne l’alerte

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24/04/2018

Face à la désertification des HCR en zones rurales, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) s’implique via la publication d’un manifeste « Cafés, Hôtels, Restaurants : le cœur battant de nos villages » assorti de 7 leviers et d’un sondage en partenariat avec l’Ifop à l’appui.

À l’occasion des Assises de la ruralité qui se sont déroulées à Rodez le 9 avril, l’organisateur, l’Umih s’appuie sur des chiffres préoccupants relatifs aux HCR dans les territoires ruraux pour tirer la sonnette d’alarme sur leur survie. La France se compose de 32 212 communes rurales et 1 Français sur 3 réside dans une zone rurale. Mais, aujourd’hui, 6 000 communes rurales n’ont plus de cafés. Le nombre de cafés et débits de boissons est, en effet, passé de 200 000 en 1960 à 40 000 en 2017. Les HCR dans ces territoires ne génèrent plus que 6 Mds€ de chiffre d’affaires, soit moins de 10 % du CA global. Selon un sondage Ifop réalisé pour l’Umih en mars 2018, 68 % des Français disent aujourd’hui rencontrer beaucoup de difficultés pour trouver un hôtel en zone rurale, 54 % pour y trouver un restaurant et 43 % pour y trouver un café. Et pourtant, le sondage souligne que pour 90 % des sondés la présence d’un HCR dans une commune rurale contribue à la vie économique et au lien social. 93 % des Français pensent que les pouvoirs publics devraient davantage accompagner l’installation ou le maintien des HCR dans ces communes. Par ailleurs, les Français se montrent particulièrement favorables à la présence des services suivants dans un HCR : point de vente de produits locaux, borne Wi-fi en libre accès, distributeur d’argent, dépôt de pain, service de relais poste, service d’épicerie. 7 leviers ont été identifiés par l’Umih pour redynamiser l’activité des HCR dans les territoires ruraux, notamment l’accès au numérique, le développement du tourisme rural, une meilleure gestion des licences IV. Un des leviers clés est celui de la signalisation de ces établissements qui passe par le rétablissement des pré-enseignes dérogatoires en dehors des agglomérations (suppression depuis juillet 2015 suite à un arrêté ministériel). À ce sujet, l’Umih et la FIL (Fédération Internationale des Logis), qui estiment que le retrait a induit des chutes de chiffre d’affaires allant de 25 % à 40 % pour les établissements, ont lancé en mars une campagne nationale de communication « s’afficher, c’est exister » pour sensibiliser les élus locaux, les pouvoirs publics et le grand public.


©  Les Echos Publishing - 2017
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