Le gouvernement entend encourager les employeurs à recruter des salariés dans le cadre d’emplois francs.
L’employeur qui recrute un demandeur d’emploi résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville peut, dans le cadre du dispositif des emplois francs, bénéficier d’une aide financière.
Le montant de cette aide s’élève, pour un emploi à temps complet :
- à 5 000 € par an, dans la limite de 3 ans, pour un recrutement en contrat à durée indéterminée (CDI) ;
- à 2 500 € par an, dans la limite de 2 ans, pour un recrutement en contrat à durée déterminée (CDD) d’au moins 6 mois.
Afin d’encourager les employeurs à recourir à ces emplois, le gouvernement a apporté quelques ajustements applicables depuis le 27 avril dernier.
Ainsi, les salariés licenciés pour motif économique qui ont adhéré à un contrat de sécurisation professionnelle peuvent maintenant être recrutés en emploi franc dès lors qu’ils résident dans un quartier prioritaire de la politique de la ville éligible.
Par ailleurs, jusqu’alors, le renouvellement d’un CDD ouvrant droit à l’aide financière n’entraînait pas une prolongation de cette aide. À présent, lorsqu’un tel CDD est renouvelé pour une durée d’au moins 6 mois, l’employeur continue de percevoir l’aide pendant une durée totale de 2 ans et à hauteur de 2 500 € par an. Quand un CDD « emploi franc » est transformé en CDI, le paiement de l’aide se poursuit pour une durée totale de 3 ans et à hauteur de 5 000 € par an.
Enfin, désormais, l’employeur doit déposer sa demande d’aide auprès de Pôle emploi dans les 3 mois suivant la date de signature du contrat de travail (au lieu de 2 mois auparavant).
Précision : les emplois francs concernent plus de 730 quartiers prioritaires de la ville listés par arrêté et situés notamment en Île-de-France, dans les départements des Ardennes, de l’Aisne, de l’Oise, de la Somme, du Nord, du Pas-de-Calais, de la Haute-Garonne, du Maine-et-Loire, du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône ainsi qu’en Guadeloupe, en Martinique, à Mayotte, en Guyane et à La Réunion.
Décret n° 2019-365 du 24 avril 2019, JO du 26