La fermeture des commerces dits « non essentiels » depuis le 30 octobre dernier suscite l’incompréhension et la grogne de nombreux commerçants. Outre les conséquences économiques désastreuses, ils dénoncent une concurrence déloyale des grandes plates-formes de e-commerce, Amazon en tête. En effet, la vente en ligne s’avère aujourd’hui difficile pour les deux tiers des commerçants qui ne disposent pas de site internet. Dans ce contexte, le gouvernement souhaite renforcer la numérisation des commerçants de proximité. « Nous allons mettre 100 M€ pour digitaliser les petits commerces », a ainsi annoncé le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance le 1^er novembre dernier. Selon Bruno Le Maire, la mise en place de la vente en ligne, de la livraison à domicile ou du click and collect, doivent permettre aux commerçants de rebondir, au même titre que les commandes en ligne permettent aux restaurateurs de poursuivre leurs activités.

De plus, le ministre a annoncé le lancement d’un accompagnement logistique des petits commerces via la création de plates-formes municipales, en partenariat avec La Poste. « J’ai demandé au directeur général de La Poste d’accompagner toutes les communes à mettre en place des plates-formes digitales - appelées Ma Ville, Mon Shopping - sur lesquelles vous pouvez trouver l’ensemble des commerces de votre ville et acheter en ligne des produits » explique Bruno Le Maire dans les colonnes du Parisien.

Ces initiatives marquent une étape supplémentaire dans la volonté du gouvernement de digitaliser les commerces de proximité. Fin mars dernier, lors du premier confinement, le secrétariat d’État chargé du Numérique et le secrétariat d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances avaient lancé la plate-forme France Num pour faciliter l’accès des artisans, commerçants et indépendants, aux solutions de digitalisation existantes (vente en ligne, livraison, paiement…).